La famine progresse

La crise qui affecte le monde n’est pas juste économique, elle est également alimentaire. Et son impact est d’autant plus effrayant qu’elle pourrait propulser 104 millions personnes de plus dans la famine.
104 millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim, en 2009, menant à près d’un milliard le nombre total de personnes sous-alimentées, selon les estimations de Jacques Diouf, directeur de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture. Un niveau jamais atteint par le passé. La cause de cette hausse faramineuse? La crise économique, entre autres, mais celle-ci ne fait qu’aggraver une crise alimentaire déjà préexistante.
En effet, si l’économie mondiale vaccillante fragilise la situation, l’explosion démographique a d’abord fait beaucoup de dommages. La population mondiale a grimpé à plus de 600 millions d’habitants depuis l’an 2000, causant de graves problèmes de ressources dans certains endroits du globe. En 2007 et en 2008, à cause de la spéculation, les denrées alimentaires ont connu une flambée des prix, qui s’est traduite par une hausse de 115 millions de personnes sous-alimentées.  Et selon le rapport publié par la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique de l’ONU, même si les prix ont baissé depuis, ils restent encore très élevés, et pourraient le demeurer. Tout cela sans compter que le chômage a augmenté et que les revenus ont baissé, diminuant le pouvoir d’achat.
Au même moment, les préoccupations environnementales ont poussé les pays à adopter des mesures plus vertes, afin de contrer le réchauffement climatique. Par exemple, les Pays-Bas devraient utiliser 80% des charges alimentaires en biocarburant pour atteindre leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Ce nouvel engouement pour les énergies vertes a également incité l’industrie agro-alimentaire à concentrer sa production agricole à des fins énergétiques.  Mais selon Annie Dufey, auteure d’un rapport de l’Institut international pour l’environnement et le développement, l’expansion du secteur pourrait mener à une plus forte déforestation, aux problèmes associés à la monoculture, à la dégradation des sols et de la qualité de l’eau. Actuellement, le tiers de la production mondiale de maïs sert à la production de biocarburant, soit une perte alimentaire pour 1,5 milliard de personnes.

Plusieurs options ont été évaluées, pour contrer la crise. Monsanto, avec ses semences génétiquement modifiées, semblait le sauveur pour plusieurs pays. Mais les semences Monsanto sont loin de remplir leurs promesses : une étude, dévoilée en mars 2009, concluait qu’après 13 ans de mises en culture commerciales de plantes génétiquement modifiées, aucune augmentation de rendement n’avait été perçue.  

Les plants Monsanto représentent plutôt un danger pour l’environnement et aggrave la crise alimentaire. Les semences “Terminator” sont stériles, obligeant les fermiers à racheter de nouvelles graines à chaque année. Une situation impossible pour plusieurs d’entre eux, trop pauvres, qui recyclaient auparavent les graines de leurs plantations. Un fait encore plus grave : le trait de “stérilité” peut se propager par le pollen génétiquement modifié et affecter les plants non modifiés, rendant stériles toutes les récoltes de la région.  


D’autres pénuries alimentaires sont à prévoir. De ce fait, l’agriculture est désormais priorité au G8, qui désire désormais lutter contre la pénurie et la volatilité des prix des produits alimentaires. Et plusieurs initiatives commencent à poindre : 200 millions d’euros vont être investis dans l’agriculture africaine. La Chine va sponsoriser un programme de l’ONU pour promouvoir la plantation de riz hybride, produisant jusqu’à une tonne de riz supplémentaire par hectare, dans les régions faisant face à la crise alimentaire. Des organismes canadiens poussent pour convertir l’industrie porcine, énergivore, en production céréalières.

Mais selon Jacques Diouf, pour survivre à la crise, il faut également doubler la production alimentaire mondiale et les pays développés doivent maintenir leurs aide humanitaire, malgré la récession. Il rappelle d’ailleurs que les fonds nécessaires sont minimes par rapport à l’argent investi pour sauver le secteur banquier:  “On ne peut pas comparer les mille milliards de dollars dépensés pour faire face à la crise financière (…) avec les sommes qui sont nécessaires pour permettre aux personnes de satisfaire leur besoin le plus fondamental, qui est de manger”.

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