Prévenir la radicalisation violente

‘Nous ne sommes pas à la recherche de rapporteurs’

Enseignants, parents et guides de scout peuvent aider à prévenir la radicalisation violente. C’est le point de départ d’une conférence qu’organise le ministère des Affaires intérieures le 15 octobre dans le cadre de la présidence de l’UE.

Le dessein de la conférence sur Le rôle de la société civile dans la prévention de la radicalisation violente est l’échange de best practices, où l’attention sera fixée sur le radicalisme violent inspiré politiquement aussi bien que celui inspiré religieusement. ‘À la conférence nous élucidons douze projets de différents États membres de l’Union européenne dans lesquels la société civile accomplit un rôle dans la prévention de radicalisation violente’, dit Gunter Ceuppens, directeur de service de la Direction générale Sécurité et Prévention des Affaires intérieures. ‘La société civile, c’est tout ce qui n’est pas les autorités: des écoles à travers les a.s.b.l. et les associations de jeunesse jusqu’à des associations sportives et des assistants sociaux, mais aussi des citoyens ou des parents. Nous ne visons pas l’opérationnel. L’intention n’est pas qu’une association sportive signale ses membres à la police ou à la Sûreté de l’État; nous ne voulons pas donner l’impression que nous allons former les gens à signaler des choses.’

A l’avis de Ceuppens, il s’agit bien de soutenir la société civile afin de prévenir que des gens entreprennent un processus de radicalisation. Quelques exemples. ‘L’a.s.b.l. belge Arktos a des programmes censés faire en sorte que des jeunes soient capables de se défendre contre la criminalité par un programme psychologique-physique. En ce qui concerne la radicalisation, l’a.s.b.l. ne dispose pas d’une offre spécifique, mais la technique est bien la même: au moyen d’un jeu de rôle en classe, Arktos apprend aux jeunes à se défendre pour le respect de soi et à se contrôler’, dit Ceuppens. ‘Au Danemark et en Suède, il y a des programmes exit pour des gens qui se sont fourrés dans des mouvements radicaux de droite. Des réseaux de parents y échangent des tuyaux afin de pouvoir mieux veiller sur leurs jeunes.

‘Tu ne sais jamais quand quelqu’un passera à la violence. Mais il y a bien des signaux qu’il faut prendre au sérieux.’

Centre de connaissances

Professeur Paul Ponsaers de l’unité d’enseignement et de recherche Droit pénal et criminologie de l’Université de Gand expliquera à la conférence les résultats d’une nouvelle étude belge sur la radicalisation. Son équipe de recherche a interviewé quarante experts de différents secteurs, a étudié des cas concrets — comme la radicalisation de Muriel Degauque, Malika El Aroud et les membres de Blood&Honour — et a analysé des rapports extérieurs sur le sujet. La conclusion? Ponsaers: ‘Tu ne sais jamais quand quelqu’un passera à la violence. Mais il y a bien des signaux qu’il faut prendre au sérieux. Quand quelqu’un tombe dans un processus de radicalisation à cause de mécontentement, qu’il montre des changements du comportement et coupe ensuite les liens familiaux — l’acte ultime d’isolation -, il importe d’y accorder une attention particulière.’

Ponsaers lui aussi pense que la société civile peut être impliquée plus dans la prévention. ‘Cela va de soi que les autorités doivent en premier lieu mener une politique générale en matière de l’emploi, des chances d’enseignement, de la lutte contre la pauvreté etc. Cela est essentiel, on ne le fait d’ailleurs non seulement pour combattre la radicalisation, mais aussi pour la valeur intrinsèque d’une politique sociale. Mais à côté de cela, je pense que la société civile peut faire des choses supplémentaires.’ Ponsaers n’est sûrement pas en faveur d’une stratégie de rapportage. ‘Que la police le fasse, d’accord, c’est leur travail. Mais on ne peut pas demander cela à la société civile. Nous ne sommes pas à la recherche de rapporteurs. Effectivement, une politique proactive doit être développée pour des parents, des enseignants, des aides sociaux et d’autres joueurs de la société civile. Concrètement, faites en sortes qu’il y ait une offre d’appui — d’entraînement à l’affirmation de soi jusqu’à des projets de coaching — avec laquelle vous armez les gens afin de pouvoir manier la radicalisation. Ainsi, vous ne solutionnez pas tous les problèmes, mais vous faites en sorte que la société civile soit plus capable de se défendre et qu’elle réagisse immédiatement. Un centre de connaissances par analogie avec le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme pourrait être le moteur de toutes ces initiatives et peut tenir vive la philosophie de prévention.

 

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